Can lumbosacral orthoses cause trunk muscle weakness? A systematic review of literature.
Texte
Les orthèses lombosacrées sont les dispositifs les plus fréquemment prescrits dans le traitement conservateur de la lombalgie, ainsi que dans la prévention des traumatismes lombaires. Rigides ou élastiques, elles sont composées de différents matériaux et leurs applications sont diverses.
Différentes hypothèses permettent d’expliquer leurs effets, tels la limitation de la mobilité et l’augmentation de la rigidité passive du tronc. Une autre hypothèse est constituée par la réduction de l’activité musculaire, qui permettrait de diminuer la fatigue musculaire, et donc la douleur, chez les patients présentant une compensation protectrice de la colonne. Un supposé inconvénient de l’utilisation de ces orthèses résiderait dans l’adaptation motrice persistante des muscles du tronc associée à des risques majorés de blessure bien après l’arrêt du port de celles-ci. D’autres hypothèses comme l’amélioration de la proprioception, la diminution de la pression intra-abdominale et intra-discale reste à prouver.
L’objectif de cette revue de littérature est de préciser l’effet réel de ces orthèses sur la musculature du tronc, en terme de force et de trophicité.
Les auteurs exposent de façon précise leur méthodologie de recherche, permettant d’inclure 35 études 2 de grande qualité, 25 de qualité modérée et 8 de faible qualité, lesquelles évaluent des nombreuses variables avec des méthodologies fort différentes, propres à donner des résultats spécifiques en fonction des types d’orthèses et des paramètres mesurés.
Au final, les auteurs concluent que l’on ne retrouve pas de corrélation entre l’utilisation d’orthèses lombaires et la diminution de la fonction et de la structure musculaire, et par conséquent, qu’il n’existe aucune de preuve de leur effet délétère sur la force des muscles du tronc.
Liens
On ne retrouve pas de lien scientifique entre le port des orthèses et le déconditionnement musculaire du tronc.
Positionnement
De façon quotidienne, nous faisons face à la question récurrente de la prescription de ces orthèses pour nos patients lombalgiques. Les études scientifiques ne nous permettent pas de conclure, mais montrent qu’elles ont une action sur les douleurs et les incapacités et qu’elles peuvent s’avérer fort utiles en fonction des patients et du temps de la rééducation.
Adjuvants au traitement kinésithérapique en phase aiguë, elles s’avèrent fort efficaces pour prévenir tant le premier épisode de lumbago que ses récidives, en complément de nos conseils de prévention, qui ne sont, malheureusement, que trop rarement appliqués par nos patients. Bien entendu, la réévaluation et le sevrage font partie intégrante des savoir que nous transmettrons aux patients.
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