La cheville est la deuxième articulation la plus exposée aux traumatismes dans le sport et l’entorse est la pathologie de la cheville la plus fréquemment rencontrée. A ce titre, sa prévention constitue un véritable enjeu de santé publique.
Des études antérieures ont montré l’efficacité des programme d’entrainement neuro-musculaire.
Ces programmes d’exercices sont effectués plusieurs fois par semaine pendant plusieurs semaines. Bien qu’en terme de prévention ils aient prouvé leur efficacité, on se heurte à la faible compliance des patients à suivre ces programmes, de nature à limiter l’objectif de réduction du risque de récidive.
Il est donc important de bien choisir la manière dont seront transmises les informations relatives aux choix thérapeutiques choisis afin d’augmenter l’adhésion du patient audit traitement.
Une étude antérieure conclut à l’absence de différence dans la compliance du patient entre l’utilisation d’un livret et d’une application, le marqueur utilisé étant la récidive.
Le but de l’étude ici présentée est d’évaluer la différence à long terme sur les récidives entre les 2 méthodes de transmission des informations.
Ainsi, 220 patients ont été répartis en 2 groupes, bénéficiant soit d’une application, soit d’un livret.
Après le programme de base de 8 semaines, à raison de 3 sessions d’exercice par semaine, les auteurs ont envoyé un auto-questionnaire tous les mois permettant de connaitre la récurrence des entorses, des douleurs ressentis, de la pratique sportive, etc.
A 8 semaines, on ne retrouve pas de différence entres les 2 groupes concernant la compliance au traitement. Egalement, les résultats montrent qu’à 12 mois on ne retrouve pas de différences entre les 2 méthodes sur l’incidence des récidives et l’incapacité ou les douleurs.
Ces 2 méthodes sont considérées comme interchangeables pour réduire les risques de récidive.
Liens
L’adhésion du patient à son traitement est un préalable nécessaire à la prise en charge thérapeutique.
Positionnement
Cette étude montre que le support n’a pas d’influence sur l’adhésion du patient à son traitement. Aussi, le développement des outils connectés, surtout dans la pratique sportive, devait permettre de sensibiliser un plus grand nombre de personnes concernées. Conseiller ce type de prévention fait partie intégrante de notre champ compétence, à l’image de la tryptique désormais classique « libérer, maintenir, entretenir ».
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