L’approche physique dans le traitement des lombalgies

L’approche physique dans le traitement des lombalgies.

La lombalgie est une pathologie fréquente, dont la prévalence est en nette augmentation. Ainsi, est estimé que depuis 1990 les incapacités générées par cette entité nosologique se sont accrues de près de 50%, notamment dans les pays en voie de développement.

Les recommandations s’orientent vers une prise en charge basée sur l’activité physique en complément d’un traitement médicament ou de techniques invasives. Elles insistent sur la nécessité de trier les patients par un examen clinique pertinent, propre à discriminer les signes constitutifs de drapeaux rouges et jaunes. La prévention a fait ses preuves, notamment lorsqu’elle est mise en œuvre sous la forme d’une approche éducative de la pathologie. Le management doit quant à lui être adapté en fonction des stades de la lombalgie et des risques du patient.

L’activité physique à visée fonctionnelle est devenue le standard dans la prise en charge des patients présentant une lombalgique chronique. Au-delà d’une douleur présente depuis plus de 12 semaines, l’activité physique doit être graduée et le programme centré sur la fonction sont recommandés. Toutefois, lorsqu’est présent un risque de développer une douleur invalidante, l’activité doit nécessairement être supervisée par un professionnel compétent.

Dans les études sont décrites des activités très hétérogènes et celles-ci dépendent des préférences du thérapeute et/ou du patient. Les études ne démontrent aucune supériorité d’une technique par rapport à une autre. Le Pilate présente de bons résultats, alors que le yoga améliore la fonction. Certains patients font toutefois état d’une augmentation ultérieure des douleurs. La marche constitue un exercice complet et simple aux résultats satisfaisants. La manipulation, qui souffre de l’absence d’une définition consensuelle, semble également produire des effets positifs, à l’instar du travail de contrôle moteur et de biofeedback. Alors que ces deux dernières techniques ne bénéficient que de preuves de bas grade, la méthode McKenzie est élaborée à partir d’études de grade modéré à bon. Il est également nécessaire d’évoquer la  prise en charge psychologique.

Le développement de l’auto-prise en charge notamment par le développent des applications est intéressante. Les recommandations nord-américaines préconisent une approche multidisciplinaire de la lombalgie chronique et l’association de l’activité physique avec d’autres techniques, tels le tai-chi, le massage, le yoga ou les manipulations vertébrales. Pour les auteurs, à partir des informations disponibles, il doit être repensé la formation des praticiens et l’accès aux soins.