L’intégration des exosquelettes dans le secteur du BTP suscite des débats parmi les professionnels. Ces dispositifs sont perçus par certains comme une solution évidente pour réduire les contraintes physiques, tandis que d’autres soulignent leurs limites en termes d’impact sur la santé des opérateurs. Une étude commandée par Hilti, réalisée en collaboration avec l’Institut de thérapie manuelle et de physiothérapie (ITMP) et soutenue par l’OPPBTP, évalue les effets de ces exosquelettes sur la santé des opérateurs et analyse les facteurs d’acceptation de cet équipement.
Les résultats de l’étude reposent principalement sur les retours d’expérience des utilisateurs. L’objectif était de déterminer si l’exosquelette améliore la santé des opérateurs sans effets secondaires néfastes, tout en étudiant l’impact potentiel sur la productivité des travailleurs. Les exosquelettes sont conçus pour compenser les efforts physiques des opérateurs et réduire les charges physiques, notamment dans les tâches nécessitant des interventions bras au-dessus de la tête ou des gestes répétitifs.
Cependant, l’utilisation des exosquelettes dans le BTP n’est pas encore systématique. Plusieurs freins subsistent, notamment la grande variété des tâches et le caractère dynamique de l’activité sur les chantiers. L’environnement de travail, souvent restreint et variable, pose des défis supplémentaires. Les exosquelettes doivent être intégrés dans une approche globale, prenant en compte les autres séquences d’activité de l’opérateur et son environnement de travail.
L’OPPBTP recommande de rechercher des moyens de réduire les sollicitations physiques des opérateurs avant d’envisager l’acquisition d’exosquelettes. Il est crucial de connaître les caractéristiques des opérateurs et des exosquelettes pour assurer une cohérence entre la tâche, les opérateurs et l’équipement. Une collaboration avec des experts extérieurs peut être utile pour analyser les besoins et explorer les solutions.
Les exosquelettes peuvent offrir une solution pour réduire les contraintes physiques au travail, mais leur adoption nécessite une approche centrée sur l’utilisateur. Les dispositifs doivent être conçus en tenant compte du confort d’utilisation, de l’efficacité et de l’efficience, ainsi que du bien-être des utilisateurs. Les défis techniques et les problèmes d’acceptabilité des utilisateurs doivent être surmontés pour que ces équipements soient pleinement intégrés dans le secteur du BTP.
En conclusion, bien que les exosquelettes présentent des avantages potentiels pour la santé des opérateurs, leur intégration dans le BTP nécessite une approche réfléchie et collaborative. Les entreprises doivent évaluer les besoins spécifiques de leurs opérateurs et adapter les dispositifs en conséquence pour maximiser les bénéfices tout en minimisant les risques.
Formations spécifiques :
