La kinésithérapie est mal définie aujourd’hui avec de nombreux champs d’action et une volonté depuis des années de demeurer des généralistes sans réelle possibilité de spécialisation. Étymologiquement, kiné signifie mouvement et thérapie, la notion de soin. Deux idées peuvent alors émaner, le soin par le mouvement, ou le soin du mouvement. Quelle différence allez vous me dire? La première renvoie à une notion gymnique de répétition de mouvements pour améliorer les symptômes, cette conception parait difficile notament dans les pathologies en rhumatologie à type d’usure, plus de mouvement génère plus d’usure. La seconde implique d’évaluer le mouvement, ces différentes limitations et les causes possibles afin de proposer des gestes et techniques adaptés pour améliorer la clinique du patient. Cette deuxième vision nous parait beaucoup plus intéressante, les résultats cliniques avec nos patients en pratique quotidienne semblent confirmer cette théorie.
La diminution du mouvement peut avoir différentes causes et des traitements en regard :
L’enseignement classique en ifmk omet l’examen clinique de la mobilité et des mouvements mineurs associés. Il omet aussi les techniques de mobilisation spécifique, d’inhibition musculaire (Jones), les trigger points. Les techniques de levées de tension sont enseignées avec des niveaux très variables. Le kinésithérapeute débutant se retrouve alors souvent démuni à la sortie de l’école…
Cela ne veut pas dire pour autant que l’ostéopathe est tout puissant pour autant. S’il a de meilleures armes dans les pathologies aigües, son manque de savoir faire dans le domaine du renforcement musculaire ne lui permet pas de proposer un traitement complet à même de prévenir les récidives par rééquilibrage des forces en présence.
La thérapie manuelle, c’est quoi? l’art de soigner avec ses mains, c’est à dire réunir les compétences de l’ostéopathe et du kinésithérapeute, en terme de mobilisation spécifique et de techniques de relâchement musculaire, de renforcement musculaire et d’éducation thérapeutique et ergonomique. Nous ne sommes pas contraint par une législation changeante dont les critères sont pas toujours compréhensibles. Notre volonté est d’offrir un compromis optimum entre une formation de durée courte mais permettant la meilleure valorisation possible des acquis de l’expérience. Toutefois, il faut rester clair nous n’offrons pas le même niveau de formation dans les domaines du crânien et du viscéral que celui enseigné en école d’ostéopathie. Il faut bien trouver une justification à l’écart de prix et de temps important entre les deux formations.