Serious game et lombalgie

Serious Game, activité physique et lombalgie.

La lombalgie est la pathologie la plus fréquente dans notre société avec un impact important sur l’absentéisme au travail. Si la douleur persiste plus de 3 mois, la lombalgie est qualifiée de chronique.

Aux fins de soulagement de ces patients, l’activité physique est un traitement recommandé dont l’efficacité a été à de nombreuses occasions prouvée, tant sur la composante douloureuse que sur le retentissement fonctionnel de la pathologie. Cependant, les résultats des études ont un effet faible à modéré, en raison de la non-conformité des exercices proposés aux recommandations, qui préconisent que les exercices soient supervisés intégrés dans une tâche fonctionnelle et adaptés aux préférences et besoins des patients. Sont également à prendre en considération les freins habituels, notamment une faible motivation, l’absence de soutien au domicile ou la crainte de réaliser les exercices de façon incorrecte.

Les innovations techniques pourraient permettre d’apporter une réponse appropriée à ces résistances. Cependant, l’aspect non ludique de ces activités et l’impossibilité de les mettre en œuvre à domicile restreint leur développement de façon significative.

Un « serious game » spécialement élaborer pour les patients lombalgiques apparait comme une solution à ces écueils. En effet, ces outils ont pour objet de former ou développer des connaissances avec un caractère ludique. À ce titre, ils augmentent tant la motivation que l’adhérence du patient au traitement et fournit un feed-back postural au patient, même en absence du praticien, propre à lui permettre d’évaluer sa progression.

Cette étude a pour objet l’évaluation de la faisabilité d’un « serious game » développé pour les patients lombalgiques chroniques. Les objectifs sont d’évaluer l’efficacité, la motivation à long terme, la faisabilité au domicile et les effets indésirables, sur une cohorte composée de 10 patients.

Seuls 20 à 30 minutes sont nécessaires pour expliquer le système aux patients, qui trouvent le procédé motivant, mais pas toujours aisé à mettre en place. Il n’a pas été retrouvé d’événement indésirable. Il est noté que le temps requis pour la réalisation du « serious game » les patients auraient souhaités que cela intégrer des exercices dans la vie quotidienne.